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Le Blog de l'Atelier
Cuivres et Bois !
Date :
10-11-2010
Rencontre : Stéphane Réty (deuxième partie)
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Ophicléide SARL
France
Ophi : Y a-t'il des castes dans la musique ?
SR : Oui, incontestablement, les catégories sont très tranchées. Par exemple, une fois en passant un concours d’entrée, je me suis heurté à la désaprobation du jury, parce que j'ai joué du traverso sans prévenir. C’est assez étonnant qu’un flûtiste qui joue du Boehm ne puisse pas jouer avec une flûte à 4 clés ! Il ne faut pas être fanatique en quoi que ce soit, mais de jouer avec l’instrument pour lequel la pièce a été écrite, cela permet de comprendre la logique du compositeur.

Ophi : En quoi cela aide-t'il ?
SR : On découvre alors le phrasé, sans l’embouchure, le biseau ou la plaque, on va forcément jouer différemment. Le volume sonore est lui aussi très différent. Même en utilisant une flûte moderne, on va essayer d’imiter l’articulation, le phrasé, les volumes pour se rapprocher de l’instrument originel. Musicalement c’est tout bénéfice. C’est bien de donner des diplômes aux étudiants, mais c’est encore mieux si ils ont un boulot !

Ophi : Comment cela ?
SR : Le baroque aujourd’hui est très subventionné, il faut donc en profiter pour aller dans cette direction. L’aspect économique, en tant qu’enseignant est très important, le contexte est difficile pour tous, c’est donc de la responsabilité de l’enseignant d’apprendre ça aussi aux étudiants. C’était d’ailleurs déjà présent chez Bach (problèmes de mécènes, d’argent…) . Pour l'anecdote, Beethoven est considéré comme le premier artiste freelance. En effet, Napoléon voulait le récupérer, les princes autrichiens lui ont alors proposé une rente pour ne pas qu'il parte au service du petit caporal. L’Autriche avait perdu la guerre, mais ne voulait pas perdre la bataille artistique !

Ophi : Vous nous disiez que les compositeurs étaient également des luthiers à l’époque. Mais quel est le rapport aujourd’hui entre l’instrumentiste et son luthier ?
SR : Avec la flûte et son système Boehm, le rapport est très limité. Le système est increvable, donc forcément la relation est moins étroite. Le rapport vient plus des instruments anciens (par exemple mon traverso 1720), sur ces modèles là, le musicien est réellement dépendant de son luthier, nécessitant plus de soins, d’entretien, et de compréhension de l’instrument. Vu le nombre de flûtes retrouvées de l’époque, il semble évident qu’à l’époque on ne réparait pas, on jetait et on faisait fabriquer un nouvel instrument !

A suivre...
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Et voicila suite de notre entretien avec Stéphane Réty, où il est question du rapport entre flûtes anciennes et modernes, mais aussi entre le musicien et son luthier, ainsi que de l'économie de la musique. Tout un programme !
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