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L'Atelier Cuivres et Bois |
En projet à l'Ophicléide : La restauration d'un hautbois Lorée de 1902
Le hautbois est un instrument très ancien dont les origines remontent à l’antiquité.
À partir de 1650, les familles Hotteterre et Philidor, facteurs d'instruments et membres de la Musique de la Chambre & de la Grande Écurie du Roy, vont faire évoluer le hautbois.
Ils sont considérés comme les créateurs du hautbois baroque.
Le hautbois de la période classique, du milieu du XVIIIe siècle au début du XIXe siècle, ne varie pas beaucoup par rapport à son prédécesseur. Pour simplifier les doigtés et augmenter la tessiture, les clés deviennent progressivement plus nombreuses, mais globalement, la forme et la perce vont rester relativement similaires.
Au début du XIXe siècle, la facture des instruments de la famille des bois subit une sorte de révolution lorsque Theobald Boehm invente pour la flûte traversière un système de clés et de plateaux pour boucher les différents trous.
Grâce au système de Théobald Boehm, le diamètre des trous ne dépend plus de la largeur des doigts et un plateau peut commander l'ouverture ou la fermeture de plusieurs trous.
Un système de tringle pivotante, muni de ressorts plats ou en aiguille, permet d'actionner le bouchage des trous hors d'atteinte.
Après quelques tâtonnements, ce sont Guillaume Triébert et ses fils Charles et Frédéric, qui adaptent, perfectionnent et font évoluer le mécanisme du hautbois, repensant également au passage la perce de l’instrument.
En 1881, François Lorée, ancien chef d’atelier chez Triébert, fonde sa propre maison de Hautbois et son fils Lucien va lui succéder à sa mort en 1902.
La maison Lorée reste célèbre pour la fabrication à partir de 1906 du modèle 'Conservatoire' à plateaux qui sera rapidement adopté par tous les hautboïstes.
Nous sommes ici en présence d’un hautbois dit 'moderne' du facteur Lorée, daté de 1902.
Nous vous parlerons prochainement de la restauration de cet instrument qui va reprendre du service pour rejouer un répertoire approprié à son époque de fabrication, mais ça, c’est une autre histoire…